Le jour était encore clair et neuf. Tous les gens qui passaient à proximiter du salon pouvait entendre un mélodie douce, légère, tintée de mélancolie...
Les plus curieux s'avançaient à la porte pour voir qui était le prodige du palais. Certains en avaient les yeux écarquillés, d'autres étaient plus dégoûtés. Là, assis sur la chaise, un homme d'une cinquantaine d'années faisaient glisser ses doigts sur le piano, la vivacité de ceux-ci tranchaient avec son allure maladroite, et gauchère... Il possédait une bosse dans le dos... Et plus beaucoup de cheveux sur le haut du crâne, juste quelques mèches qui pendaient sur les extrémités.
Le Bossu, comme on l'appelait, était là, les yeux fermés, pensant à ses notes, laissant derrière lui un instant cette vie qui l'avait fait le conseiller personnel de l'empereur.
La musique était ennivrante, et hypnotisante...
Tout à coup, il s'arrêta se retourna lentement, vie les quelques têtes qui dépassaient et leur dit :
"Alors voilà à quoi servent tout votre argent et vos titres? A regarder un bossu jouer du piano !!! M'étonne pas que l'empereur recherche d'autres personnes !"
Puis il s'avança vers eux, ils le laissèrent passer, Le Bossu sortit de la salle de musique, puis ils le virent prendre un petit couloir annexe, et sortir de leurs champ de vision...