Visite importune

Un trottement continu dans les rues. Un superbe cheval blanc surmonté d'une jeune femme, non moins superbe tire une calèche non fermée où était assise une femme, qui malgré son âge, n'avait elle non plus pas perdu de sa beauté.

Le convoi, s'arrêta au début d'une rue. Lucie regarda à droite et à gauche. Il y a de cela moins d'un an, elle vivait ici. Elle connaissait ces dernières comme sa poche. Il fallut très peu de temps pour qu'un jeune garçon, qui ne devait pas avoir plus de sept ans, avec une casquette enfoncée sur sa tête ne lui court dessus et l'étreigne en hurlant un surnoms étrange.

"Maman, maman, tu es revenue. Comme tu es belle. J'ai crut que tu étais morte. Tu m'as tellement manqué, pourquoi es-tu partie?", questionna le petit garçon les larmes aux yeux.

Lucie se baissa et prit le petit bonhomme dans ses bras. Elle se retourna vers Madame de Chadirac qui devait sans doute se poser mille et une questions. Le garçon dans les bras elle le berça doucement jusqu'à ce que ses larmes ne s'arrêtent.

"Comme vous, vous en doutez sûrement, cet enfant n'est pas le mien. En m'accompagnant ici, vous avez, un peu contre votre volonté, accepté de connaître une partie de ma vie. Hey oui, la favorite de l'Empereur fut un temps une vagabonde. J'ai erré dans ces rues sordides plusieurs temps avant de venir demander de l'aide à notre Empereur. Ce petit garçon est lui aussi un vagabond. Il n'a pas de vrai parents, comme beaucoup d'enfant que vous croisez parfois. Certains parents les abandonnent car ils n'ont pas assez d'argent. Je les laisse m'appeler comme ça, car je sais que ça leur fait du bien de dire ce mot qu'ils en ont besoin. Quant à moi je ne sais pas si un jour je serrais vraiment une mère alors j'ai accepté de les prendre sous mon aile.", dit-elle toujours avec la même douceur.

Le garçonnet avait totalement séché ses larmes et s'était lové contre Lucie.

"Je vous demanderais simplement de taire tout ce que vous verrez ici. L'Empereur est au courant de mon passé, tout comme le Bossu mais je pense que si ils avaient voulut que le peuple entiers le sache aussi ils l'auraient dit. Le Bossu vous fait confiance et par conséquent je sais que je peux en faire autant. Mais il est temps de faire marche arrière, si vous ne désirez pas en savoir plus que ça sur mon passé.", proposa-t-elle.

Elle ne voulait la forcer en rien. Elle reposa le jeune garçon qui, décidément, ne voulait pas lâcher sa pseudo-maman et qui lui tenait fermement la main.

Lucie prit le sac qu'elle avait pris du Palais et regarda la jeune femme en attendant de connaître sa décision, avant de faire le moindre geste.

Un enfant ! Fichtre pensa-t-elle ! la jolie favorite me semble si jeune !
Ah ... comme c'est touchant ! Belle et généreuse... vraiment pleine de surprise cette enfant !


Sachez, jolie Lucie, que cela ne me choque pas ... je trouve votre démarche altruiste et cela m'émeut... plus que vous ne pouvez l'imaginer !
Si je le peux, je tenterai de vous aider à ... rendre la vie plus rose à ces malheureux !
Sachez aussi que si, moi, j'ai eu la chance de naitre dans la soie et la dentelle, la vie... après la révolution n'a pas toujours été aussi ros epour moi, il m'a fallu me batrre pour survivre et m'imposer... cela m'a rendue plus généreuse et plus ouverte aux, comme on le disait chez moi, gens d'autres cionditions !
Votre secret sera bien gardé ... aillez confiance en moi, je suis touchée que vous me révelliez votre vie... la plus secrète !


elle regerde l'enfant, cela lui revoie le manque qu'une belle encore jeune femme de 29 ans peut avoir ... de ne pas avoir eu le temps, de n'avoir pas su trouver ... un caresse furtive sur la joue du garçonnet ...

Allons-y, je suis à votre disposition Lucie !

révérence d'un temps passé, pour l'hommage

Un sourire de soulagement naquit au coin des lèvres de la jeune femme. Le petit garçon toujours agrippé à Lucie semblait lui aussi très content bien qu'il ne comprenait pas grand chose à ce qui pouvait se passer.

Lucie se mit à hauteur de l'enfant pour lui parler.

"Mon bonhomme, tu me rends un grand, un énorme service? Je te laisse garder le chariot, s'il te plaît. Si il y a le moindre problème tu sais quoi faire n'est-ce pas? Nous t'emmènerons faire une promenade après si tu le désire, mais maintenant tu sais que quelqu'un à besoin de moi."

Le garçonnet se pendit au cou de Lucie qui l'embrassa sur la joue. Puis il la lâcha, monta sur la calèche, mit sa casquette à l'envers et scruta les horizons. Lucie ne s'inquiéta nullement pour lui, elle savait que en cas de problème d'autres personnes viendrait l'aider.

Elle se tourna vers Diane et, prenant le sac, elle s'engouffra dans une ruelle sombre et sinueuse. Un vrai coupe gorge. Elle s'arrêta après quelques maisonnée devant une porte délabrée. C'est non sans un soupir qu'elle frappa à cette dernière dont elle eut peur qu'elle ne tombe. Mais les gonds tinrent tout de même.

Des pas précipité sur un parquet complètement délabré se firent entendre. Une voix douce mais tout de même une peu malade questionna.

"Qui est là?"

Lucie répondit.

"Le médecin. C'est Lucie pardi qui donc veux-tu que ça soit d'autre?"

La porte s'ouvrit sur une jeune fille de quelques années plus jeune que Lucie. Elle étreignit cette dernière avant de voir Diane. Lucie s'empressa de dire qu'elle était avec elle laissant soit à celle-ci de se présenter elle-même.

Elle fit quelques pas à l'intérieur afin de laisser tout le monde entrer et que la porte se referme étant donné qu'elle savait qu'ils se sentaient mieux lorsque leur porte était fermée.

A l'intérieur ont pouvait voir la vétusté du lieux. Le parquet, lorsqu'il y en avait grinçait sous les pas. Les murs étaient sales et fissurés partout. Quant au plafond, il valait mieux ne pas le regarder.

Lucie quand à elle, attendit que les deux jeunes femmes se présentent afin d'aller rejoindre le souffrant que l'on entendait tousser dans la pièce juste à côté.

Diane regarda le petit garçon s'en aller, plein de charme avec sa casquette retournée .... un gentil garçon à l'air canaille en manque d'affection...
elle suivi Lucie vers une maisonnette qui tenait debout par miracle, mon dieu quelle pauvreté en notre Paris alors que d'autres.... la porte s'ouvre, interrompant ses pensées.. une toute jeune fille ...



- Bonjour Mademoiselle, je suis la Comtesse Diane de Chadirac, maintenant et ce depuis peu, amie de mademoiselle Lucie, je suis enchantée de faire votre connaissance Mademoiselle. Si mon influence au Palais impérial et mes quelques revenus peuvent vous être d'une quelconque utilté, sachez que je peux les mettre à votre disposition.

elle regarde autour d'elle, cela lui rappelle les heures sombres de la prison de la Force, et encore, au moins cette horrible prison, elle, tenait debout ! quelle misère à deux pas du Louvre et des Tuileries...