Un petit discours...

Admin Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 26/10/2005

Le jour était clair, la place était bondée de monde. Chacun vaquait à ses occupations. Le bruit des sabots de chevaux sur les pavés, se mêlait avec celui des cris et des discours.
Pourtant, un homme, la trentaine, tempe dégarnie n'était pas du tout soucieux de ce qui se passait autour de lui. Il marchait tranquillement. Puis il, d'une rapidité foudroyante il sauta sur une remorque posée au milieu de la place. Il s'adresse à son propriétaire

"Désolé l'ami, tiens voilà 1 Franc, pour le dérangement... Je n'en ai pas pour longtemps..."

Puis le jeune homme se redressa. Et ouvrit grand ses bras, il prit une grande inspiration...

"Parisien, Parisienne ! Français, Française ! "

Déjà quelques badauds commençaient à le regarder, et ils étaient de plus en plus nombreux.

" Ecoutez ma voix ! Je m'appelle Guy Henry. Je ne suis qu'un pauvre sans le sou, tout comme vous ! Je me présente à vous aujourd'hui, pour vous montrez que l'on vous ment ! Nous avons fait la révolution, nous avons combattu les royalistes, et tous les privilégiés que comptaient cette nation... Pourquoi? Pour des idées, des symboles ! Nous avons affronté la terreur ! Nous avons affronté la peur ! Nous pensions que tout cela allait changer ! Que nous serions récompensé de notre travail et de notre courage. Pourtant... Que nous reste t il aujourd'hui? Un homme à la tête de notre nation, un empire selon lui ! Cet homme envoie chaque jour de plus en plus de nos pères, de nos frères, de nos fils sur nos frontières ! Nous sommes, quelques fois, obligé d'aller batailler ! Voilà ce que notre courage nous ammène? Encore plus de guerre et de malheur? Nous avions une idée, l'égalité, la liberté, la fraternité ! Le gouvernement vous ment ! Les journaux sont censurés, certains auteurs n'ont plus le droit d'exercer leur métier... Les impôts augmentent, pourquoi? Pour continuer à aller se battre à l'autre bout du monde, dépenser l'argent, notre argent, qui pourrait nous être tellement utile ! Nous avons échangé une monarchie, contre une autre monarchie !

L'orateur se reposa un instant, la masse commencée à se poser des questions.

Je ne suis pas seul, nous avons constitué un groupe, "Les Fils de la Liberté", et nous lutterons pour nous ! Pour nous, le peuple, nous qui souffrons ! N'oubliez pas, vous entendrez tous parler des Fils de la Liberté ! Nous avons besoin de votre soutien, nous sommes là parmi vous, par vous et pour vous ! Nous n'abandonnerons pas la lutte !

Le peuple restait stoïque bien qu'on commençait à sentir que cet orateur gagnait des opinions à son égard...

Ministre Nombre de messages : 111 Date d'inscription : 21/11/2005

Quelque part dans un coin de la place ,sous une arcade marchande , un homme observait l'attroupement qui s'etait formé. Il portait des vetements de simple colporteur,mais quelque chose en lui, son attitude peut etre, contredisait son apparence.
Il observa longuement l'orateur ,nota son nom sur un bout de papier , puis prit le chemin de la rue Saint Dominique .
La ou se trouvait le Ministere des Armées.

Ministre de la Police Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 02/12/2005

Mélé à la foule Le Goulu, le Lieutenant de De Ghelderode, n'avait pas quitté l'homme des yeux, il avait pris note du discours et relevé les intonations séditieuses de cet individu. Il lui emboita le pas lorsque l'homme eut fini de parler et quitté la place...

Admin Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 26/10/2005

Guy Henry descendi de la remorque, quelques applaudissements, et surtout beaucoup de questions parcouraient son assemblée. Il marcha directement vers une petite rue située au Nord Ouest, les gens commencèrent à reprendre leurs vies. Dans cette petite rue, il monta sur un cheval qu'un de ses acolytes avaient gardé à l'abris, dans cette petite ruelle.
Il se mit en selle, et regada rapidement en direction de la place, il vit un bref mouvement, comme une ombre... Surement le vent, ou son imagination.

Allez, on fonce, rendez vous au point que l'on s'est fixé ! Bonne chance à toi l'ami !

Là dessus, il parti vers l'Ouest, et son compagnon monta sur son destrier et s'en alla dans l'autre direction, vers la place.

Ministre Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 05/11/2005

Un homme encapuchonné , vetu de noir écouta attentivement Guy Henri et repartit aussitot ...Quelque chose étrange va arriver ...

EDIT MJ_Emperator : Ce n'était pas le Bossu qui parlait mais un homme de la rue, Guy Henri.

Ministre de la Police Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 02/12/2005

Le Goulu avait vu le manège des deux hommes alors qu'il se trouvait à l'entrée de la ruelle, il fit signe à une calèche qui attendait non loin à disposition, l'homme qui avait fait le discours était parti dans une direction qu'il ne pouvait suivre, par contre le second individu passa devant lui et n'avait pas l'air si pressé, il fit signe au cocher de suivre ce second homme, peut être l'amenerait vers un lieu de rendez vous ou vers un repaire..?

Admin Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 26/10/2005

L'homme de la ruelle avançait au trot, au milieu des nombreux parisiens. IL regardait à gauche et à droite et rien n'aurait pu dire qu'il venait d'aider un homme pour le moins étrange... Il prit à droite au bout de la place, tourna direction rue des Capucines, puis tout droit sur cinq cent mètres jusqu'à l'impasse des Marchands. Là il descendit de son cheval, et se retourna rapidement pour voir s'il était suivi, rien...

La calèche du Goulu avait eu la bonne idée de ralentir, connaissant la ruelle.

Il entra dans une maison située à l'extrême droite. Malheureusement pour l'homme du Ministre, le fait de s'arrêter l'avait empêcher de voir ou était passé le cavalier. Devant lui se tenait un ensemble de quatre maisons au premier abord, pas de commerces, pas de tavernes... Sur la droite de l'impase une petite cour ou des enfants, dès qu'ils le virent se dressèrent sur leur deux jambes et le contemplait, prêt à fuire...

Citoyen Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 27/12/2005

Un homme avait assisté à tout la scène. Immobile, couché sur le toit de la maison la plus proche, il observait avec attention les observateurs de l'homme. Il commençait à se plaire dans ce rôle. "Tel est pris qui croyait prendre, se disait-il mentalement. C'est un peu le jeu du chat et de la souris, en plus complexe. "
Son attention fut alors capté par le ministre de la police, en personne, qui s'était déplacé pour cette affaire. Cela devait être drôlement important pour que les autortés aient daignés se bouger l'arrière train.
Il décida de continuer à enquêter, au risque de se faire découvrir.