De nombreux complots
De nombreux complots surgissent contre Bonaparte :
- La Conspiration des poignards, 1800
Le 9 Novembre 1800, Joseph Ceracchi (sculpteur italien), avec 4 complices dont le peintre Jean-Baptiste Topino-Lebrun (élève de David), et l'officier corse Joseph Arena, qui projettent de poignarder Bonaparte à l'Opéra, sont arrêté dans le couloir de la loge.
Les comploteurs seront condamnés à mort et exécutés le 31 Janvier 1801 .
- L'attentat de la rue Saint Nicaise, 1800
Attentat de Saint Nicaise
Le 24 décembre 1800, le Premier Consul est victime d'un attentat, ce qu'on appelle "la machine infernale", celle-ci devait le tuer sur le passage de sa voiture, rue Saint Nicaise, alors qu'il se rendait à l'opéra.
Sur le chemin de l'Opéra, une machine infernale (un tonneau rempli de clous) explose sur son passage : Bonaparte est indemne mais on déplore 4 morts et 60 blessés.
Cet attentat meurtrier choqua pronfondement Bonaparte qui y vu là la première grave manifestation de l'opposition à son pouvoir.
Cet attentat amènera le 21 mars 1804 à l'éxécution du Duc d'Enghien, éxécuté non pas comme instigateur mais comme "bénéficiaire" de cet attentat.
- Le complot des libelles ou complot des pots de beurre, 1802
Resté neutre au 18-Brumaire, Bernadotte est cependant choyé par Bonaparte, car il a épousé Désirée Clary, sa première fiancée et sœur de la femme de Joseph Bonaparte.
Mis à la tête de l'armée de l'Ouest, il prépare un soulèvement militaire à l'aide du général Simon, son chef d'état-major, que l'on nommera la conspiration des "libelles", dite aussi des "pots de beurre"
Le ministre de la police Fouché étouffe l'affaire, mais Bernadotte est privé de son commandement.
L'Empereur le fera néanmoins Maréchal en 1804 et prince de Pontecorvo en 1806.
- Le complot de Cadoudal, Moreau, Pichegru, 1804
En début de 1804, le chef chouan Cadoudal, aidé du général Pichegru, monte un complot.
Leur but : enlever et au besoin tuer le Premier consul, établir avec l'aide du général Moreau (vainqueur prestigieux de la bataille de Hohenlinden en 1800) un gouvernement provisoire auquel viendra se joindre un prince français.
Moreau tergiverse.
La police découvre le complot : Cadoudal est arrêté et guillotiné, Pichegru se suicide dans sa cellule, et Moreau est banni.
Mal informé, Bonaparte croit que le duc d'Enghien est le prince attendu des conjurés.
Execution du duc d'Enghien
Le 9 mars 1804, suite à son complot raté, Cadoudal est arrêté.
Lors de son interrogatoire il déclare qu’il ne devait tuer le premier consul que lorsqu’il y aurait un prince à Paris, et il n’y était point encore.
Les soupçons de Bonaparte et de son entourage se porte sur un prince français vivant dans le petit village d’Ettenheim près de la frontière : le duc d’Enghien.
Sur les conseils, voire l’insistance de Talleyrand, Bonaparte fait donner l’ordre au général Ordener de se rendre à Ettenheim et d’y enlever le duc d’Enghien : le 17 mars le duc est arrêté, tous ses papiers sont saisis.
Le colonel de la gendarmerie d’élite, Savary, est désigné comme l’exécuteur des hautes oeuvres ; le général Hulin, un jacobin de la première heure, préside la commission militaire chargée de juger le prisonnier.
Le 20 mars 1804, vers 17 heures, le duc d’Enghien est incarcéré au fort de Vincennes, le peloton d’exécution est commandé, la fosse est creusée.
À minuit le prince comparaît devant ses juges : encore une fois, il déclare que les méthodes des conspirateurs lui font horreur, mais ajoute qu’il se tient prêt à reprendre les armes aux côtés de l’Angleterre : le tribunal tient son motif, il prononce la peine de mort.
Pour encourager le zèle de Hulin, Savary se tenait derrière son fauteuil et, pressé d’en finir, lui aurait même arraché la plume des mains.
Toujours pour en finir plus vite, un prêtre est refusé au condamné qui est conduit "sans désemparer" au lieu de son supplice.
Tout est fini avant le jour.
Source : http://www.histonumismatica.fr/1799/