Le boiteux rencontre le bossu.

Talleyrand, désireux comme toujours de servir son pays - en se servant au passage, souhaite rencontrer le bossu, afin de se voir confier une mission pour l'Empereur qu'il a lui même placé à la tête de l'etat, puis a qui il a fait accorder sa couronne de lauriers et son trône. Il arrive donc devant le bureau du bossu de son pas boiteux, et s'adresse au garde. N'estime pas qu'il a a demander l'autorisation d'entrer.

Faites moi entrer !

De Ghelderode faisant comme tous les jours le tour des ministeres à la recherche du moindre renseignement, de la moindre rumeur, et pour entretenir ses relations fructueuses aupres des serviteurs de l'état, se rendit au Palais Imperial...
Arrivé non loin de la porte du Cabinet du Bossu il appercut une silhouette qui etait loin de lui être inconnue...Talleyrand, son eternel rival se trouvait là devant lui.. L'homme est rusé, faisons lui bonne figure se dit-il...

---"Fort bien Monsieur l'Eveque, que vous êtes là de bonne heure...? Auriez vous des nouvelles de vos grands amis Autrichiens..? Je vois qu'à votre ordinaire vous êtes toujours aussi galament mis..."

--- De Ghelderode s'inclina legerement pour montrer qu'il n'avait pas d'intentions belliqueuse et attendit la reponse...

Talleyrand jete un regard sur son rival.

Ah ! De Ghelderode ! Quel plaisir de vous voir !

Prononce la dernière phrase avec une grande ironie dans la voix.

Merci du complement... Comme vous me voyez, j'attends que le rustaud qui sert ici de garde me fasse entrer auprès du Bossu. Ne trouvez-vous pas que lui et moi faisons la pair ? Tous deux handicapés, tous deux les hommes les dévoués à l'Empereur.

Une porte s'ouvrit... Le bruit qui accompagnait le mouvement indiquait l'âge et l'état de la porte. Il en sorti un drôle de bonhomme, recourbé sur lui même. Il ne vit qu'au dernier moment les deux hommes et eu un léger sursaut.

Hum... Hum... Je vois que nos couloirs sont très fréquentés... Notre ministre de la Police, et notre grand "évêque"...

On pouvait sentir une pointe d'ironie dans les paroles du Bossu, la religion était pour lui, comme beaucoup de chose, et malgré l'aide de Talleyrand, une chose totalement inutile, destiné à abrutir l'Homme.

Et bien que faites vous par ici? Puis je vous être utile? Vous voulez des informations sur l'empereur? A moins que vous préfériez que je vous laisse...

Le Bossu fit mine de ne pas penser que l'un des deux était là pour le voir, et avança un petit peu, se dégageant de la porte en passant entre les deux ennemis. Puis il se retourna et le regarda.

Haussant un sourcil devant le ton du Bossu - lui même, malgré son statut d'évèque n'étant pas un pratiquant fanatique - Talleyrand demanda.

- Ah ! Monsieur, je souhaitais justement m'entretenir avec vous quand monsieur le Ministre de la Police a eu l'amabilité de s'arrêter pour discuter un peu avec moi. Pourrions nous nous voir seul à seul ?

Le Bossu parut l'air embêté, il regarda les grandes vitres du couloir. Puis il se retourna vers les deux hommes.

D'accord, venez, entrez.

Il désigna la porte de son bureau, en tendant le bras.

Après vous, j'espère que ça vaut le coup... Euh... J'espère que cette petite discution nous sera profitable à tous les deux.

IL regarda rapidement le Ministre de la Police.

Quand à vous mon chez, je pense que vos affaires ne vont pas tardé à vous appelez. Bonne fin de journée.

Puis il rentra en premier dans son bureau, e ts'assit à l'intérieur en attendant Tallyrand.

Talleyrand suivit le Bossu, puis s'assit quand celui-ci l'y invita.

- Je sais votre temps precieux, aussi serai-je aussi bref que possible : vous n'êtes pas sans savoir que je n'ai actuellement aucune tâche, or, rien n'est plus cher à mon coeur que servir l'Empire. Je vous prie instament de bien vouloir me dire que faire pour me mettre au service de Sa Majesté.

Le Bossu prit un air supérieur et joignit ses mains sur la table...

Vous n'avez rien à faire? Le travail vous manque? C'est bien triste pour une personnalité aussi importante... Tenez, regardez.

Le conseiller désigna une pile de parchemins et de vieux livres.

Ce sont ce que j'appelle, les dossiers en sursis. Ceux que je n'ai pas eu le temps de finir dans la semaine. Comme vous voyez j'aurais besoin d'aide... Pour le rangement.

Le bossu dissimula un rire derrière son visage ridé et laid.

Bien, soyons sérieux mon cher. Nous avons un petit soucis avec certains ne nos voisins. Pour ainsi dire, nos "amis anglais"... Nous avons signé quelques traités avec eux, mais ils ne semblent pas tous les respectés. Et beaucoup de nos amis "aristocrates" sont là bas, à Londres. L'empereur verrait d'un bon oeil la disparition d'un cercle d'amis vivant à Londres depuis 1802. Je vous ferai parvenir ces noms en temps et en heure. Ce cercle véhicule un courant de pensée très négatif, vis à vis de notre politique, il serait bon que cela cesse.

Sur ce Le Bossu se lève de sa chaise, se dirige vers son armoire, ouvre la oprte en sort une petite fiole, l'ouvre délicatement et la vide d'un trait ! Puis se rassoit, comme si de rien était.

Donc l'élimination de ces hommes soutenant la monarchie, semble un élément déterminant. De plus il faudra récupérer naturellement tout ensemble d'informations, nécessaires.
Des questions peut être?

Après un instant de reflexion.

Doiut-on tenter de faire passer ça pour un accident ? Quels credits aurai-je ? Et, enfin, le plus important, aurai-je une couverture officielle ?

Le bossu regarda un instant son invité.

Eh bien, voici comment j'imagine la chose, comment je l'ai suggéré à l'empereur. Vous serez envoyé en tant qu'envoyé officiel pour une prétendue rencontre avec les anciens aristocrates. Une fois que vous les aurez localisé, les moyens les plus discrets pour réussir votre mission serton prioritaires.

Le bossu se rapprocha de Talleyrand, lui donna un papier écrit rapidement, sans doute de la main du bossu...

Voilà, votre mission. Vous serez envoyé un Angleterre avec une escotre de 75 soldats sur le bateau, les Anglais sont prévenus il n'y aura pas de problèmes. Une fois arrivée, vous ne pourrez descendre qu'avec un petit groupe de 7 ou 8, vous aurez carte blanche après.

Il prit alors un air grave.

Mais n'oubliez pas, la discrétion est de mise...

Enregistre les informations, puis pose sa dernière question.

Et sur le plan financier, quels seront mes moyens ?

L'argent?

Le bossu eu l'air surpris...

Eh bien, vous n'aurez pas plus que nécessaire a un envoyé officiel... Une bourse de 200 Francs, bien sur qui sera transformé en monnaie anglaise...
Donc vous le voyez vous n'aurez pas grand soutien, d'ailleurs, si vous êtes arrêté nous ne serons pas derrière vous...

Le Bossu se leva, ramassa ses papiers, et en donna certains à Talleyrand. Il passa devant son bureau.

Je dois vous laissez maintenant, je pense que vous avez les informations nécessaires. Je ne pense pas que nous nous reverrons avant votre mission, le bateau était déjà prêt à partir dans le port du Havre. Je n'ai plus qu'à vous souhaitez bonne chance.

Les deux hommes se serrèrent la main, la poigne du bossu était d'ailleurs forte comparée à sa constitution. Puis celui-ci ammena l'évêque devant la porte de son bureau, le salua, ferma la pore, et s'en alla par les couloirs.

[ HJ : Mission dans "Pour l'Empereur"]