Nom : de Talleyrand-Périgord
Prénom : Charles-Maurice
Nom d'usage : Talleyrand
Âge : 48 ans
Nationalité : Française
Sexe : Masculin
Orientation politique : pour l'instant au service de l'Empereur, mais se sent plus proche de la France que de ses dirigeants.
Résumé :
Avant la révolution :
Né ne 1754 d'une famille de la noblesse d'épée, affligé d'un pied-bot, il est orienté vers une carrière ecclésiastique. Entre à 15 ans au séminaire Saint-Sulpice, alors même qu'il fréquente ostensiblement une actrice de la Comédie Française.
En 1774, reçoit les ordres mineurs et obtient un baccalauréat de théologie à la Sorbonne grâce à une thèse rédigée par son directeur. L'année suivante, fait ses vœux. En 1780, devient agent général du clergé de France et est chargé de défendre les biens de l'Église face aux besoins d'argent de Louis XVI (particulièrement en 1785). À cette occasion, il prend connaissance de l'étendue exacte de la richesse du clergé.
Cependant, à cause de son amour du luxe et de la luxure, ne parvient pas à obtenir un évêché. Durant cette période, fréquente et même anime les salons libéraux proche de la famille d'Orléans.
A, en 1785, un enfant illégitime. Trois ans plus tard, le roi lui donne enfin un évêché (Autun) grâce à la requête que son père mourrant à envoyée à la personne royale.
Révolution :
Est nommé le 14 juillet 1789 membre du comité de constitution de l'Assemblée Nationale où il joue un rôle très important. Est d'ailleurs signataire de la constitution présentée au roi et acceptée par celui-ci le 14 septembre 1791 ; est l'auteur de l'article VI de la déclaration des droits de l'Homme qui lui sert de préambule : « La loi est l'expression de la volonté générale. [...] Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse [...] ».
Le 14 juillet 1790, célèbre la messe qui a lieu sur le Champ de Mars lors de la Fête de la Fédération. Suggère et participe activement à la confiscation des biens de l'Église par la Révolution en 1790. C'est la principale accusation de trahison qui lui est portée. En 1791, prête serment à la constitution civile du clergé bien qu'ayant démissionné de son poste d'évêque, le 13 janvier de la même année. Il est chargé de sacrer les deux premiers évêques constitutionnels, aussi appelés « talleyrandistes ».
Est envoyé en 1792 en mission diplomatique à Londres avec François Bernard Chauvelin afin de rassurer la monarchie anglaise sur la politique française. En dépit de l'atmosphère hostile, ils obtiennent la neutralité des Anglais. Revient en juillet, et, anticipant la Terreur, repart rapidement muni d'un ordre de mission arraché à Danton, ce qui lui permet de prétendre qu'il n'a pas émigré. est cependant porté sur la liste des émigrés.
Expulsé d'Angleterre en 1794, il part aux États-Unis, où il exerce le métier de prospecteur immobilier dans les forêts du Massachusetts, puis celui de courtier en marchandises. Rentre en l'an IV (1796) à la suite de la levée du décret d'accusation de la Convention à son encontre, Benjamin Constant ayant fait un discours en ce sens. Il est rayé de la liste des émigrés.
Sous le Directoire, obtient en l'an V (1797) le ministère des relations extérieures. Peu après, rencontre le jeune Bonaparte. Démissionne en l'an VIII (1799) pour se consacrer tout entier à la préparation du coup d'état du 18 Brumaire.
Sous Napoléon :
Après ce coup d'État, et avoir récupéré au passage environ trois millions de francs destinés à faciliter la démission de Barras, il retrouve son rôle de ministre et conclut les importants traités couronnant la politique conquérante de Bonaparte.
Catégorie : Citoyen